L’intelligence émotionnelle est la capacité à avoir une émotion appropriée, un sentiment proportionnel aux circonstances.
C’est le rapport entre les émotions positives et les émotions négatives qui détermine le sentiment de bien-être.
Howard Gardner répartit l'intelligence émotionnelle en 5 domaines principaux :
Quand on connaît ses émotions, on les accueille, on comprend pourquoi elles sont ressenties, on arrive à les gérer, on en prend soin, on sait différer la réponse à nos besoins en conscience et percevoir les sentiments de l’autre avec empathie.
Plus nous sommes sensibles à nos propres émotions, mieux nous réussissons à déchiffrer celles des autres.
Une stratégie efficace pour gérer ses émotions négatives, consiste à manifester de l'empathie pour ses propres émotions et points de vue, reconnaître la possibilité d’un autre point de vue associé à des émotions plus positives. C’est une sorte de gymnastique psychologique.
Appliquée au management, l’intelligence émotionnelle consiste à diriger son équipe et non la dominer, savoir persuader les autres de travailler pour atteindre un but commun, en améliorant leur relation et être apte à tirer parti de la puissance du groupe.
Les émotions sont souvent contagieuses. Lors d'une interaction, le transfert de l'humeur va de l'individu le plus expressif vers l'individu le plus passif, qu’elle soit positive (enthousiasme, joie) ou négative (tristesse, colère ou dépression).
La performance est de plus en plus évaluée grâce à celle de l’équipe, et de moins en moins à celle de l’individu. Et si un groupe peut être plus intelligent que la somme de ses capacités individuelles, il peut aussi l’être moins si son fonctionnement interne ne permet pas à ses membres de partager leurs talents, et cultiver de bonnes relations avec des gens dont ils pourront avoir besoin dans des moments critiques.
Un manque d’intelligence émotionnelle peut se traduire par, de l’agressivité, de la colère, de l’impulsivité par manque de perception, en partant du postulat que les autres sont responsables de nos émotions.
L’impulsion alimentaire et les addictions peuvent également être des conséquences de l’absence de l’intelligence émotionnelle, je m’explique : une personne dépourvue d’intelligence émotionnelle peut confondre la faim, l’ennui, l’anxiété, la colère ou encore la peur, peut se rabattre sur de la nourriture, la drogue ou développer d’autres addictions.
En conclusion :
Développer son intelligence émotionnelle, c’est affermir et affirmer son caractère, garder la maîtrise de soi, se motiver, se gouverner, savoir différer la satisfaction de ses désirs avec empathie et bienveillance envers soi et envers les autres. C'est savoir être maître de nous-mêmes pour être justes envers les autres. Pour cela, la volonté doit placer les émotions sous le contrôle de la raison.
Meriem Belkhayat Zoukari